|
EN BREF
|
En 2019, près de 293,6 milliards de mails ont été échangés chaque jour, ce qui a un impact non négligeable sur notre environnement. Pour réduire l’empreinte carbone de vos mails, voici 7 astuces simples. Tout d’abord, optez pour un matériel informatique durable, en prolongeant la vie de vos équipements et en choisissant des produits reconditionnés. Ensuite, nettoyez votre messagerie régulièrement pour éliminer les spams et les messages inutiles. Avant d’envoyer un mail, évaluez sa nécessité, et privilégiez d’autres modes de communication lorsque possible. Pensez à réduire la taille de vos mails en évitant les pièces jointes lourdes et en utilisant des formats légers. Choisissez des fournisseurs de messagerie durables qui investissent dans les énergies renouvelables. Dans le cadre de vos campagnes d’emailing, segmentez vos listes de contacts pour éviter des envois inutiles. Enfin, partagez vos documents via des clés USB plutôt que par mail lorsque cela est possible. En intégrant ces pratiques, vous contribuerez à diminuer la pollution numérique associée à votre usage des mails.
Dans notre monde numérique, l’envoi de courriels est devenu quotidien, mais cet acte si banal a un coût environnemental bien réel. En effet, la pollution numérique liée aux mails est souvent sous-estimée. Saviez-vous qu’en 2019, près de 293,6 milliards de mails étaient échangés chaque jour ? Ce chiffre impressionnant nous interpelle sur la nécessité d’agir pour alléger notre empreinte carbone. Cet article vous propose sept astuces simples et pratiques pour réduire l’impact environnemental de vos envois de mails, tout en maintenant une communication efficace.
Rédiger en bas-carbone
La durée de vie des équipements numériques est un facteur clé de l’empreinte carbone associée à l’envoi des mails. Pour minimiser cet impact, il est crucial d’adopter une gestion responsable de vos outils informatiques. Voici quelques suggestions :
- Allongez la durée de vie de vos appareils électroniques en les entretenant régulièrement et en procédant à des mises à jour nécessaires.
- Privilégiez l’achat d’équipements reconditionnés, qui nécessitent moins de ressources pour leur fabrication.
- Pensez à recycler ou vendre vos anciens appareils plutôt que de les jeter.
- Choisissez des équipements issus de l’éco-conception, qui consomment moins d’énergie.
- Activez le mode économie d’énergie sur vos ordinateurs, en développant l’usage du Wi-Fi et en évitant de laisser des pièces jointes lourdes sur le cloud.
Nettoyer et trier sa messagerie pour supprimer l’inutile
Un autre élément pour réduire l’empreinte carbone des mails est de bien gérer votre boîte de réception. On estime que 80 % des mails jamais ouverts. Ainsi, il est judicieux de mieux organiser votre messagerie afin de limiter les emails superflus :
- Éliminez les mails que vous n’avez pas ouverts et que vous ne comptez pas lire.
- Pensez à vider régulièrement votre corbeille pour libérer de l’espace.
- Installez un anti-spam pour réduire la quantité de courriers indésirables.
- Revoyez vos anciennes adresses mails et supprimez celles que vous n’utilisez plus.
- Désabonnez-vous des newsletters dont vous ne lisez jamais le contenu.
Des outils comme Cleanfox ou ListeWise peuvent vous aider dans cette tâche, en automatisant la suppression des mails inutiles. Une bonne habitude est d’effacer la correspondance d’ordre passager, par exemple, les échanges sur un événement terminé.
Analyser la pertinence de l’envoi d’un mail
Avant d’appuyer sur « Envoyer », prenez un moment pour réfléchir à la nécessité de votre message. La communication en face-à-face ou par téléphone peut souvent s’avérer plus efficace et moins polluante. Si l’envoi d’un mail est inévitable, voici quelques conseils :
- Limitez le nombre de destinataires au strict nécessaire.
- Regroupez les informations pertinentes dans un seul mail au lieu d’envoyer plusieurs messages individuels.
Alléger chaque mail
Réduire le contenu de vos mails contribue également à leur empreinte carbone. Pensez à faire une cure d’amincissement à vos courriers électroniques :
- Évitez d’ajouter des pièces jointes inutiles ou allégées par un logiciel de compression.
- Utilisez des liens hypertextes pour partager des documents, plutôt que de les envoyer en pièce jointe.
- Privilégiez l’envoi de textes simples au lieu de formats HTML lourds.
- Omettez les signatures graphiques encombrantes et toute mention répétée de « penser à économiser le papier ».
Faire appel à des fournisseurs de messagerie durables
Le choix de votre fournisseur de messagerie peut avoir un impact significatif sur votre empreinte carbone. Certaines entreprises prennent des mesures pour améliorer leur impact environnemental. Par exemple, Google compense toute sa consommation d’électricité par l’achat d’énergie renouvelable depuis 2019. Toutefois, privilégier les fournisseurs ayant des data centers plus proches de vous peut être également bénéfique.
Voici quelques exemples de fournisseurs européens qui affichent un engagement pour un hébergement écoresponsable :
- Lilo Mail
- Newmanity
- Ecomail
- Posteo
Quid des campagnes d’emailing de son entreprise et de sa newsletter ?
Lors de la réalisation de campagnes d’emailing, pensez à segmenter votre base de contacts pour éviter d’envoyer des messages inadaptés. Il est également essentiel de supprimer les abonnés inactifs pour un envoi plus ciblé et pertinent. Enfin, ajustez la fréquence d’envoi de votre newsletter en fonction des attentes de vos clients.
Partager ses documents par USB
Pour les documents volumineux, envisagez le partage via une clé USB. Selon l’ADEME, cela peut être plus écoresponsable que d’envoyer un email. Il est également préférable d’imprimer un document uniquement si le temps de lecture à l’écran est supérieur à 2 minutes, car au-delà, l’impression peut devenir plus écologique.
Empreinte carbone par type de mail : les chiffres récents
Quel est le coût énergétique d’un mail ?
La quantité de ressources et d’énergie nécessaires à l’envoi d’un simple mail est souvent sous-estimée. Par exemple, l’ADEME a calculé que l’impact carbone d’un mail sans pièce jointe est d’environ 4 gCO2e, s’élevant à 11 gCO2e avec une pièce jointe de 1 Mo. Ces chiffres prennent en compte la pollution numérique, mais également l’utilisation des serveurs pour gérer ces envois.
Pourquoi le mail a-t-il une empreinte carbone ?
Le téléphone portable et l’ordinateur
Les appareils que nous utilisons au quotidien pour envoyer et recevoir des mails sont responsables d’une grande partie de la pollution numérique. Leur fabrication nécessite l’extraction de ressources précieuses, des procédés énergivores et une gestion souvent déficiente des déchets électroniques après leur utilisation.
Les serveurs utilisés pour stocker nos mails
La gestion et le stockage des données se font dans des data centers, souvent à des milliers de kilomètres de nos appareils. Ces installations consomment énormément d’énergie, notamment pour leur rafraîchissement, et contribuent de manière significative à l’empreinte carbone globale des envois de mails.
Qu’est-ce qui pollue le plus : mail ou papier ?
Comparer l’impact environnemental des mails à celui du papier n’est pas simple. Tout dépend des circonstances : le type de papier utilisé, le mode de transport et même le contenu du mail. Souvent, une approche complémentaire entre ces deux moyens de communication est la plus adaptée pour minimiser notre impact.
Sources
Calculer l’empreinte carbone de vos usages – Ademe – consulté le 16 novembre 2023
L’empreinte environnementale du numérique – Arcep – consulté le 16 novembre 2023
Témoignages : Réduire l’empreinte carbone de vos mails
Sophie, responsable marketing : « Depuis que j’ai commencé à mettre en pratique les conseils pour réduire l’empreinte carbone de mes mails, j’ai remarqué une réelle différence. En commençant par nettoyer ma messagerie, j’ai pu supprimer des dizaines de mails inutiles qui encombraient mon espace. Cela m’a non seulement aidé à être plus organisée, mais j’ai également pris conscience de l’impact écologique de ces messages inutiles. »
Julien, développeur web : « J’ai longtemps été surpris par le nombre de mails que j’envoyais sans réfléchir. En suivant les astuces de gestion bas carbone, comme l’utilisation de pièces jointes uniquement lorsque c’est nécessaire, j’ai réussi à alléger mes messages. Je préfère désormais passer par un lien plutôt que de surcharger mes mails. C’est incroyable de voir comment ces petites actions individuelles peuvent contribuer à quelque chose de plus grand. »
Élise, assistante de direction : « Je me suis toujours demandé si les campagnes d’emailing de notre entreprise étaient vraiment nécessaires. Grâce aux conseils sur le ciblage des envois, j’ai pu suggérer que nous segmentions notre liste de contacts. Cela a réduit notre volume d’emails et, par conséquent, notre empreinte carbone. Nous avons également supprimé les adresses de contacts inactifs, ce qui a été un vrai soulagement. »
Thomas, étudiant : « J’ai été choqué d’apprendre que l’impact d’un simple mail pouvait s’accumuler rapidement. En adoptant les pratiques comme vérifier la pertinence d’envoyer un email ou privilégier le téléphone pour des messages rapides, j’ai commencé à voir une réduction tangible de l’empreinte de mes communications quotidiennes. Ça me donne l’impression de contribuer à quelque chose de positif. »
Marie, consultante en environnement : « Une des choses les plus frappantes pour moi a été de réaliser que partager des documents lourds via une clé USB pouvait être mieux pour l’environnement que de les envoyer par mail. J’ai commencé à utiliser cette méthode lorsque c’est possible, et cela m’a également permis d’économiser du temps en évitant les envois multiples. »
Lucas, chef de projet : « Avant d’apprendre à alléger mes mails, je ne pensais pas à leur impact. Maintenant, je réduis la taille des fichiers que j’envoie et j’utilise des formats plus légers. Cela m’a aidé à être plus efficace dans mon travail tout en prenant soin de notre planète. J’encourage mes collègues à faire de même ! »
